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Entrevue avec deux (sympathiques) examinateurs

Rencontre avec Myriam, qui enseigne le français au Mexique depuis trois ans, et Baptiste, installé au Vietnam après avoir travaillé en Chine. Tous deux sont examinateurs de DELF-DALF, et nous parlent de leur expérience.


Passetondelf.com : Première question, est-ce que c’est difficile d’être examinateur de DELF ? Myriam : Oh oui ! (Rires) Mais c’est très intéressant ! J’apprécie beaucoup les sessions d’examens, j’en fais environ trois ou quatre par an. Mais c’est très fatigant. Passetondelf.com : Ah oui, pourquoi ? Myriam : La correction des écrits est très longue, toutes les copies sont corrigées séparément par deux professeurs, qui vont ensuite comparer leurs notes. Baptiste : Et parfois, on n’est pas d’accord ! Alors il faut reprendre les copies, et discuter point par point. Ça peut prendre beaucoup de temps. Passetondelf.com : Et l’oral, ça se passe comment ? Baptiste : Beaucoup plus vite ! Myriam : Oui, mais ça n’est pas plus facile pour autant. Tout s’enchaîne, on doit travailler vite… et bien. Quand il y a beaucoup de candidats, on peut passer plusieurs heures pratiquement sans faire de pause. Passetondelf.com : Vraiment ? Myriam : Ok, une petite pause de dix minutes (Rires). Baptiste : Oui, à peine… Passetondelf.com : Et toi Baptiste, tu trouves ça fatigant aussi ? Baptiste : Oui, bien sûr. Mais comme Myriam, je trouve aussi ça hyper intéressant. Dans mon centre, on fait passer des DELF-DALF adultes, juniors et enfants, comme ça il y a de la variété dans le travail ! Passetondelf.com : Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ? Myriam : Euh… Mettre une belle chemise ! Non, je plaisante. Bien se préparer, faire des exercices en ligne, demander conseil à un professeur… Baptiste : Oui, il y a parfois des candidats qui ne sont pas au niveau, c’est dommage, mais il est clair qu’ils ne mesurent pas toujours bien les exigences des différents diplômes. Myriam : Pour les épreuves écrites, c’est important de présenter une copie propre, car c’est difficile pour les profs de corriger quand il y a des ratures partout. Et pour les niveaux intermédiaires et avancés, il faut vraiment éviter les fautes de base, comme par exemple les erreurs de conjugaisons pour les temps les plus usuels, l’absence d’accord des adjectifs au féminin et au pluriel… Malheureusement, on en voit beaucoup. Baptiste : Concernant l’oral, il ne faut pas stresser, les examinateurs ne sont pas là pour être durs avec vous, ils sont là pour évaluer votre niveau, c’est tout. On n’a aucun plaisir à mettre une mauvaise note. Il faut être relax (enfin, autant que possible), avoir confiance en soi, et tout se passera bien ! Myriam : Ah, une dernière chose. A l’oral, il faut essayer de ne pas trop regarder ses notes, l’exercice ne consiste pas à lire une production écrite. Les notes sont là pour rassurer l’étudiant, l’aider à organiser ses idées et ne pas en oublier, mais il s’agit vraiment d’un dialogue entre le candidat et les examinateurs. Le contact visuel est important. Passetondelf.com : Myriam, Baptiste, merci beaucoup pour votre témoignage. Myriam : De rien ! C’était un plaisir. Baptiste : Et bonne chance aux futurs candidats !

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